Haa arts non européens Professeur : Galand Alexandre

:

« Primitifs », « sauvages », « premiers », les arts non européens ont longtemps été méprisés, mal compris, disposés dans les étagères des cabinets de curiosités ou des musées d’anthropologie, avant d’inspirer des artistes (fauves, cubistes, surréalistes) qui cherchaient à changer leur manière de représenter le monde. Le but du cours est de retracer cet élargissement du regard, mais aussi d’essayer de cerner en quoi ces arts continuent à déstabiliser et dépayser les conceptions esthétiques occidentales.

Les notions de chamanisme, animisme, pensée magique, temps du rêve, etc. guideront ces explorations. Au travers de films, images, documents radiophoniques, il s'agira par exemple de comprendre en quoi un métier à tisser dogon n’est pas juste un objet utilitaire, mais aussi le reflet du cosmos, d'envisager un masque africain comme un fragment incompréhensible sans la danse, la musique et le lieu qui l’accompagnent, de s'émerveiller des conceptions du paysage – parent, œuvre d’art, lieu de passage ? – chez les Aborigènes australiens, mais aussi de la beauté cruelle des contes et des sculptures Inuits du Grand Nord…

Bien évidemment, il s'agira de réfléchir à la problématique contemporaine de la restitution et de la marchandisation de ces œuvres d’art dans le contexte post-colonialiste et capitaliste.

:

  • La fabrique des regards
  • La restitution des œuvres
  • Le cinéma ethnographique
  • Arts animistes, totémistes, analogistes et naturalistes
  • Arts Inuits
  • Arts Japonais
  • La fabrique de l’écoute : histoires d’ethnomusicologie
  • Arts du tatouage
  • Autres thématiques
:

La méthode d’enseignement sera fondée sur des exposés magistraux du professeur soutenus par des documents audiovisuels. Des débats et commentaires collectifs d'objets et/ou thématiques seront encouragés.

Un support de cours reprenant le sommaire des exposés, les titres complets des œuvres, ainsi que les Powerpoint servant de support aux cours seront fournis aux étudiants. Pour être complet, ce support de cours devra impérativement être complété par la prise de notes.

:

Travail écrit.

Détails :

L’évaluation comportera deux volets : 1. un travail personnel (cotation : 20/40) et 2. un carnet de bord du cours (cotation : 20/40)

1. Le travail personnel pourra être soit un exercice de synthèse écrit à propos d’une thématique liée au cours, soit un travail de création lié à la thématique du cours. Dans les deux cas, l’étudiant devra communiquer au professeur son sujet et/ou son projet pour le début du mois d’avril au plus tard. Des moments de suivi seront consacrés à ce travail en classe.

L’exercice de synthèse écrit pourra être consacré par exemple à une thématique, à une production artistique, à une question d’actualité abordées dans le cadre du cours (analyse d’un film ethnographique, d’une production artistique, d’une question d’actualité liée à la restitution, au marché des œuvres d’arts non européens…). Le travail devra être structuré autour de 2 ou 3 questions et enjeux qui se posent à propos du sujet choisi. La taille devra tourner autour de +/- 10.000 caractères (espaces compris) pour le texte. Il ne faudra pas oublier de mentionner les références de la documentation consultée.

Le travail de création pourra être de nature diverse, évidemment en rapport avec les arts non européens : reportage photo dans un musée, réalisation d’une planche de bande dessinée, entretien avec une ou un artiste… Le travail de création devra également être accompagné par les références de la documentation consultée.

2. Pour le carnet de bord du cours, l’étudiant devra rédiger un compte-rendu de 2 chapitres du cours de son choix, en structurant son propos par le biais de 2 questions issues de la liste ci-dessous. La taille de chaque compte-rendu devra se situer entre 2000 et 2500 caractères espaces compris (questions comprises). Le style télégraphique ne sera pas accepté.

Qu’est-ce que je retiens sur le sujet (résumé) ?

Quelles sont les questions/remarques que je me pose/fais sur les sujets ou outils abordés ?

Quel lien puis-je établir entre la séance de cours et les enjeux de ma future pratique professionnelle ?