Dessin : story board Professeur : Borbe Zoé

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Le « storyboard » désigne un document utilisé dans la préproduction d’un projet cinéma. Il s’agit d’une suite d’esquisses correspondant chacune à un plan permettant de visualiser le découpage d’un film.

En d’autres termes, le storyboard est la mise en image et en narration d’un récit, d’un concept. Par lui, l’abstrait se concrétise, l’espace prend forme, l’idée prend corps, devient fiction.

Il reste cependant un document de travail, non une fin en soi.

L’inhibition face au « beau » dessin s’estompe alors. Le storyboard est un outil de communication et de planification, un langage imagé, pragmatique et méthodologique. C’est une ébauche de travail, un chemin de fer permettant à son auteur de baliser sa production et de communiquer son univers et son projet. Il est pensé pour être partagé, pour transmettre à un auditoire la forme d’une finalité en devenir.

 

Bien qu’instrument technique, il n’en est pas moins une étape au cours de laquelle exprimer un point de vue artistique au travers de son sens de la narration et du rythme.

Il requiert donc autant de compétences organisationnelles, aiguisant le sens de l’organisation et de l’anticipation qu’il développe le sens du « storytelling », de la narration.

 

Intimement lié au cinéma et à la mise en scène, il se décline également dans d’autres disciplines à titre de structure et de canevas destiné à la présentation d’un projet.

Il peut à ce titre être conçu comme un outil de présentation et de communication pertinent dans le cadre d’un TFE.

À travers lui, rien n’est laissé au hasard. Il démontre que dans un produit fini, tout choix est déterminant, que rien n’est gratuit. Il permet de baliser le travail, d’en dégager les lignes de forces, les étapes fondatrices.

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Le cours sera développé selon trois axes : théorique, analytique et pratique.

 

Théorie

Initiation à la grammaire du langage cinéma : valeurs de plan, mouvement de caméra, angles de prises de vues, composition de l’image, saute d’axe, rythme, lignes de forces d’une image) ;

Notions de découpage technique ;

Méthodologie : du scénario à l’animatique, les différentes étapes de production d’une œuvre cinématographique.

 

Analyse

Culture de l’image cinématographique : visionnage de films et courts métrages en prise de vue réelle et en animation ;

Observation des techniques : visionnage d’animatiques, making-of et étapes de travail ;

Analyse des différents supports (cinématographiques, photographiques, graphiques…) considérés sous le prisme du montage, de la narration, de la composition de l’image fixe ou en mouvement ;

Dégager un vocabulaire pour exprimer le sensible, l’intangible ;

Échange et débats collectifs.

 

Pratique

À chaque cours, un nouvel exercice sera abordé visitant les divers aspect de la préproduction d'un projet (concept art, mise en scène sur base d'extraits de roman, de pièces de théâtre, de scénario de cinéma, découpage technique).

Des exercices de dessins et de représentation graphique seront proposés pour désacraliser le dessin afin que les travaux suivants soient réalisés sereinement quels que soient l’orientation artistique et le niveau de connaissance.

Des exercices réguliers de retroboarding (prise de note graphique sur le vif de cadrages et de plans d’une œuvre cinématographique) seront organisés pour entretenir l’observation et l’analyse critique.

L'accent sera mis sur la narration, la mise en scène, la communication.

Le cours fera l'objet d'un travail de synthèse individuel visant à présenter un projet personnel (de narration, d’information, de présentation) qui soit en cohérence avec la formation et la section de l’étudiant·e.

Suivant les compétences de chacun·e, le résultat final pourra donc prendre la forme de vignettes de concept art, d’un découpage technique, d’une mise en place d’un tournage ou d’un shooting photo, d’un roman photo, d’un storyboard architectural, d’une animatique de spot publicitaire, d’une bande-annonce de bande dessinée, etc.).

Le cours de storyboard sera également un lieu d’éveil et de découverte dans lequel nourrir sa culture générale et s’ouvrir à d’autres méthodes, d’autres media, d’autres langages.

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Les différents exercices seront réalisés en classe pendant la durée du cours et suivis d’une mise en commun et d’échanges collectifs pour stimuler les échanges, provoquer l’émulation entre les étudiant·e·s, encourager le partage des savoirs et apporter des propositions de bonification.

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Réaliser un story-board pour le cinéma de Louis de Rancourt, Olivier Saint-Vincent, Raphaël Saint-Vincent aux éditions Eyrolles

Les clés pour créer un story-board de Marcie Begleiter aux éditions Dixit

Story-boards, La genèse des chefs-d’œuvre du cinéma de Fionnuala Halligan, aux éditions Prisma

L'art du storyboard de Guiseppe Cristiano, aux éditions Eyrolles

Les techniques narratives du cinéma, Les 100 plus grands procédés que tout réalisateur doit connaître de Jennifer Van Sijll et Thierry le Nouvel aux éditions Eyrolles

Le cinéma d’Akira Kurosawa d’Alain Bonfand aux éditions Vrin

Rencontres du septième art de Takeshi Kitano aux éditions Arléa

Lettres à un jeune monteur de Henri Colpi et Nathalie Hureau aux éditions Séguier

Hitchcock Truffaut de François Truffaut aux éditions Gallimard

Comprendre et interpréter un storyboard, L'exemple de Ministry of Fear, Fritz Lang, 1944 de Morgan Lefeuvre, Bibliothèque du film BIFIStanley Kubrick, photographer, Giunti editore

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L’évaluation sera continue, tenant compte de la régularité des présences et de l’attitude face au travail. Les mises en commun fréquentes, les propositions de bonification des camarades de classe et les échanges réguliers avec l’enseignant participent au perfectionnement des apprentissages, au développement de l’esprit critique.

Un travail personnel de synthèse sera attendu pour clôturer le quadrimestre et fera l’objet d’une présentation face à la classe lors de la session d'examen ainsi que d’une discussion collective, chacun·e étant libre de formuler une appréciation critique et constructive vis-à-vis du projet pour participer à l’évaluation. Seront évaluées les qualités techniques et esthétiques du travail.

L’enseignant se réserve la liberté d’adapter la pondération finale au vu de l’ensemble des travaux du groupe classe.

 

Cette pondération sera basée sur l’échelle numérique et qualitative de l’établissement (article  19.2.5 du règlement des études de l’ESA Saint-Luc) :

  • en dessous de 7 : insuffisance grave ;
  • de 7 à 8 : résultat insuffisant ;
  • à 9 : résultat faible, sous le seuil de réussite ;
  • de 10 à 11 : résultat suffisant ;
  • de 12 à 13 : résultat satisfaisant ;
  • de 14 à 15 : bon résultat ;
  • de 16 à 17 : très bon résultat ;
  • de 18 et au-dessus : excellent résultat.

 

Il n’y a pas de seconde session pour les cours à choix.